BIOGRAPHIE DE MAURICE NOVARINA

Maurice Novarina (1907-2002)

Originaire de Thonon-les-Bains en Haute-Savoie, Maurice Novarina exerce en tant qu’architecte et urbaniste entre 1933 et 2000. Ancien élève de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts et ingénieur des travaux publics, il débute sa carrière en 1933, avec la construction de la petite église de Vongy, en Haute-Savoie. La commande religieuse restera présente tout au long de sa vie, ce qui le conduira à travailler avec le Père Régamey, figure emblématique du renouvellement de l’art sacré après la seconde guerre mondiale en France, et avec de nombreux artistes modernes comme Fernand Léger, Georges Rouault, Jean Bazaine, Alfred Manessier, Pierre Sabatier, André Poirson… Les édifices religieux dont la célèbre église d’Assy sont de merveilleux exemples de complémentarité entre architecture et arts plastiques.
A la fin de la guerre, le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU) nomme des architectes en chef dans les départements français et Maurice Novarina est un des acteurs – il est vrai plus modeste que d’autres – de cette aventure de la reconstruction en France.
Ainsi à partir de 1948, il travaille à Pont-Audemer dans l’Eure, sur des projets de reconstruction d’équipements publics tels que des écoles, cinéma, salles communales, églises… Plus tard, à partir de 1958, il est tant architecte en chef, de grandes opérations urbaines (ZUP) dans la France entière : Evreux, Annecy, Besançon, Corbeil-Essonnes, Dôle, Argentan, Alençon, Saint-Quentin en Yvelines, Villefranche-sur-Saône, Lyon La Duchère…
Nommé architecte en chef des Bâtiments Civils et Palais Nationaux, dans les années 60, alors que les équipements culturels et sportifs se développent, Maurice Novarina conçoit des bâtiments publics tels que la maison de la culture de Thonon-les-Bains, le théâtre de Pont-Audemer, les plages et centre nautiques d’Evian-les-Bains, Thonon-les-Bains et Divonne-les-Bains, le palais des sports de Megève. La ville olympique de Grenoble lui confie la réalisation des ensembles urbains du Village Olympique et du quartier Malherbe, ainsi que son Hôtel de ville.
En 1973, il remporte le concours du palais de Justice d’Annecy et en 1981, il inaugure le centre culturel Bonlieu dans cette même ville.
Il faut ajouter à ces réalisations des immeubles résidentiels, des maisons particulières, des hôtels, des hôpitaux, des bâtiments scolaires et universitaires, et une commande à l’étranger : le centre de télévision à Ryadh,en Arabie Saoudite.
Ses réalisations sont localisées dans la partie Est de la France (Haute-Savoie, Savoie, Doubs, Jura, Isère principalement) et en Région Parisienne, son agence s’étant développée d’abord à Thonon-les-Bains puis à partir des années 60 à Paris. Tout au long de sa carrière, l’architecte a concilié ses travaux à l’échelle locale et nationale.